Sophie : « Il y a des priorités aussi dans la vie »

Sophie est la mère de Marie, qui est atteinte d’un trouble du spectre de l’autisme.

Sophie explique la vie avec Marie, les apprentissages, les adaptations : “Si on ne l’avait pas accompagnée et stimulée de façon intensive, ça ne se serait pas mis en place”. De fait, les apprentissages scolaires ont été limités : “Quand je dis qu’elle a un niveau de développement qui tourne à moins de deux, on est vraiment là-dedans”.

Au niveau de la vie affective et sexuelle, Sophie estime que sa fille n’a pas d’activité de ce côté : “Je ne crois vraiment pas qu’elle ait d’activité sexuelle parce que déjà sur une relation amicale, ou même avec nous, il y a un côté qui paraît très distant”. “Elle fait tellement loin de cela dans tout son développement… je sais bien que physiquement ,elle a un corps de femme, elle a découvert le plaisir de la masturbation, elle a très bien compris, elle va dans sa chambre pour s’isoler”.

De part son engagement associatif à l’ADAPEI, Sophie a pris conscience assez récemment de la question du consentement qui est assez complexe et floue : “il y a un tas de circonstances qui va faire que tu dis oui ou que tu dis non. Est-ce que c’est un consentement réfléchi ? C’est valable pour tout le monde”.

Elle affirme qu’il est important pour des professionnels d’être formés à cette question du consentement.

Concernant l’assistance sexuelle : “Comme ça vu de loin, j’ai rien contre. En France, c’est un acte de prostitution… Je ne sais pas si c’est bien ou si c’est mal que la prostitution soit illégale en France”.

En revanche, Sophie pense que pour certains apprentissages, celui du rapport à l’autre, des moyens de conception… il est important d’avoir des professionnels qui sont formés : “C’est de l’apprentissage à la vie sexuelle, mais l’assistance sexuelle peut aller jusqu’à l’acte sexuel”.